Pour des dents en pleine forme !

Aujourd’hui les dentistes préfèrent éduquer qu’interdire! 

Sans doute ont-ils raison, puisque la santé bucco-dentaire des Français s’améliore de façon spectaculaire. Toutefois il reste un obstacle de taille ! Tout le monde le connaît, c’est la peur. Nous sommes en effet 85% à craindre la séance chez le dentiste.

Les vibrations des fraises ou de certains appareils se répercutent dans la tête, suscitant une peur inconsciente. C’est pourquoi les dentistes inspirent la crainte, plus que tous les autres praticiens de santé. Ils sont mal-aimés et redoutés par bon nombre de patients.  Hervé Caron est chirurgien dentiste à Paris. Pour lui, il y a plusieurs sortes de douleurs.

« Il y a les douleurs avant soin, celles pendant le soin et celles après. Les douleurs pendant le soin et après le soin font partie de la coopération praticien-patient. La douleur avant le soin, on va dire qu’à 80% ou 90% elle est de la responsabilité du patient. S’il y a douleur, c’est qu’il y a eu la plupart du temps négligence. Une dent ne s’abîme pas d’un seul coup en une nuit. Donc des douleurs pourraient être évitées par des dépistages et des suivis réguliers. Maintenant la douleur pendant le soin, on ne peut pas toujours l’éviter. Il faut savoir que désormais on peut faire beaucoup de soins sous anesthésie. On ne va pas dire que l’insensibilité totale sur un fauteuil dentaire existe. Mais par rapport à ce que les gens imaginent ou à ce qu’ils ont connu, cela n’a plus aucun rapport. »

De nos jours, le dentiste peut parfaitement prendre en charge la totalité des manifestations douloureuses liées à la sphère bucco-dentaire.  Car  les techniques de soins et les traitements antalgiques ont fait d’énormes progrès.  La crainte du dentiste peut donc bien souvent être assimilée au fantasme. Mais elle ne doit pas être méprisée pour autant.

Et puis si vous ne voulez pas avoir peur d’aller chez le dentiste, c’est simple !  Il suffit de vous brosser les dents trois fois par jour. Vous aurez des dents saines et en pleine forme. Ainsi quand vous irez faire votre visite annuelle de contrôle, vous n’aurez plus peur, puisque vous n’aurez pas mal… Pour autant, le brossage n'est pas une formalité que vous pouvez expédier à la va-vite. Il doit durer de 3 à 5 minutes. Dans l'idéal, faites-le trois fois par jour, après les repas. Et deux fois, c’est vraiment un minimum.

Ensuite la méthode ! Ne pratiquez pas n’importe comment. « Il y a des dents en haut, en bas,  à droite, à gauche, devant, au fond, vous devez toutes les brosser. On va appliquer une méthode très simple pour laquelle on se sert d’un moyen mnémotechnique. On dit la méthode BROS. C’est-à-dire B comme bas, je brosse d‘abord le bas et ensuite je brosserai le haut. Après R, par un mouvement rotatif ou en rouleau, c’est à dire que ma brosse à dent fait des mouvements rotatifs en rond sur les surfaces et en rouleau en partant de la gencive vers la dent donc du bas vers le haut pour le bas et du haut vers le bas pour la mâchoire du haut. Ensuite O, c’est-à-dire comme oblique, c’est-à-dire que les poils, les brins de la brosse à dents sont inclinés en oblique à 45 degrés sur la gencive et qu’à partir de cette position de départ ils vont remonter vers la dent. »

Le soir, une fois les dents brossées, pas de sucreries, ni boissons, ni chocolat ni bonbons, avant d'aller vous coucher. Ne mouillez pas la brosse après y avoir mis le dentifrice, l’eau en diluerait les principes actifs. En fait, les dentifrices ont pour fonction de compléter l’effet mécanique de la brosse à dents. Ils aident à éliminer, de la surface et des interstices dentaires, les débris alimentaires et la plaque dentaire.

Leur but premier n’est donc pas de blanchir les dents, mais de les nettoyer. Le petit plus sympa, c’est qu’ils laissent dans la bouche une sensation de propreté et de fraîcheur, tout en parfumant l’haleine. Hmm ! Et puis là aussi, un bon travail se fait avec de bons outils. Renouvelez fréquemment votre brosse à dents.  N’attendez pas qu'elle ressemble à un vieux plumeau ! Et ne martyrisez pas  vos dents ni vos gencives, les brosses dures ne «  décapent » pas mieux que les autres.

Au contraire : elles peuvent faire saigner des gencives fragilisées par la plaque dentaire ou le tartre. A l’inverse, les poils d'une brosse souple s'insinuent plus facilement dans les espaces interdentaires… Et puis… soyez économes : nous mettons trop de dentifrice sur nos brosses à dents. Le phénomène est largement répandu, puisque 96% des enfants sont en overdose de dentifrice. Les adultes aussi d’ailleurs !  Pour l 'Association dentaire américaine, un petit pois suffit pour brosser parfaitement toutes les dents d'un enfant de moins de 6 ans. A condition de le faire trois fois par jour, après chaque repas.

Pour augmenter l’effet du dentifrice, surtout s’il contient du fluor, conservez-le dans la bouche quelques instants avant le rinçage. Le fluor protège les dents contre l’attaque des acides. Il diminue fortement la nocivité de la plaque dentaire et limite sa formation. Mais là encore, faites attention au dosage.  Elément naturel, le fluor se rencontre dans de nombreux aliments : Le poisson, les épinards et le thé en contiennent de petites quantités. Certaines eaux sont naturellement riches en fluor et vous en trouvez, à des doses variables, dans la plupart des eaux minérales… ou du robinet. La mise à jour des bienfaits du fluor a conduit à en ajouter dans certains sels de cuisine, pour compenser les déficits qui existaient encore dans les années 60.

Mais le marketing s’est mis de la partie : chewing-gums, sucettes et bonbons tentent de faire oublier qu’ils donnent des caries en s’enrichissant de fluor ! Des comprimés au fluor sont même proposés, comme compléments alimentaires. Alors certes,  le fluor est indispensable. Oui, mais à des doses raisonnables. Car ingéré en trop grandes quantités quand les dents sont encore en formation, il peut provoquer l’apparition de tâches.  C’est la fluorose dentaire.

Certains assurent aussi que l’excès de fluor nuit au système nerveux et, c’est prouvé, il augmente le risque d’ostéoporose, une maladie des os qui les déforme et les fragilise. Considérez le fluor pour ce qu’il est, un médicament qui se prend à doses limitées et s’achète en pharmacie.  Le problème du surdosage ne se posera plus. Même si cela ne fait pas le bonheur des marchands de friandises ou de produits d’hygiène « surgonflés » au fluor.

Outre la brosse à dents, vous disposez d’autres moyens pour vous nettoyer les dents. Le fil dentaire complète bien la brosse à dents. Il pénètre dans les espaces qui séparent les dents, facilitant l’élimination complète des débris alimentaires. Ce procédé est meilleur pour les gencives que les cures-dents. Quant aux jets sous pression, c’est comme une douche pour la bouche ! Ils nettoient bien à fond, et massent le tissu des gencives.  Ils améliorent aussi la circulation sanguine dans ces tissus. Particulièrement recommandés aux porteurs de prothèses, ils vous permettront peut-être, si vous les utilisez assez tôt, d’éviter d’en arriver là…

Et pour terminer sur le chapitre de la technologie, juste un mot sur les brosses à dents électriques. A condition d’acheter un bon matériel, c’est mieux qu’un gadget.  D’emblée, leur mouvement rotatif est conforme à l’anatomie dentaire.  Et leur taille réduite vous évitera les surdosages en dentifrice…

Les dents mal entretenues, mal nettoyées, mal soignées retentissent sur tout l’organisme. On ne le sait pas assez, on ne s’en rend pas toujours compte  et pourtant… la carie dentaire, cela ne fait pas seulement souffrir. Les caries entraînent toute une série de conséquences désastreuses pour l’état général : Maux de tête,  sinusites, complications digestives, douleurs oculaires… Elles peuvent surtout aggraver considérablement les maladies de cœur et les douleurs articulaires.  Et parfois même les provoquer.  Pour Hervé Caron, « la dent est un organe vivant, qui en son centre a une cavité qui est chargée de sang et de vaisseaux, en communication par la sortie de la racine avec la circulation générale. Le sang qui est dans la dent circule dans tout l’organisme, il provient de l’organisme et il y retourne. Donc à partir du moment où il se charge de  produits contaminants - cela peut être des bactéries, des microbes - il va circuler dans tout l’organisme et on sait que certains organes ont même une affinité particulière pour des germes issus de foyers dentaires. Notamment certaines pathologies cardiaques, certaines pathologies articulaires, digestives, respiratoires peuvent avoir des origines dentaires. »

Pour conserver des dents saines, la salive est un premier rempart naturel. Malheureusement lorsqu'on dort, on ne produit presque plus de salive et le nettoyage naturel des dents n'a plus lieu. Mais quel est exactement le rôle de la salive ? Son premier rôle c’est de faire une lubrification du bol alimentaire, faciliter son ingestion et la mastication. Ensuite elle a un rôle protecteur sur les dents parce qu’elle est chargée d’éléments minéraux. « On commence à s’apercevoir que contrairement à ce que l’on croyait, la salive peut arriver à reminéraliser certaines caries débutantes. A partir du moment où on a bien nettoyé et si on favorise une sécrétion salivaire abondante, certaines caries peuvent être arrêtées », souligne Hervé Caron.

Mais certains médicaments comme les antidépresseurs, certaines pathologies d’atteintes des glandes salivaires, ou encore la radiothérapie diminuent la sécrétion salivaire.  Et les dents vieillissent aussi. Comme les tissus qui les soutiennent ! C’est alors qu’apparaît le déchaussement propre aux seniors.

« Avec l’allongement de la durée de vie, il y a un tissu de la dent qui est fragile que l’on appelle le parodonte, c’est-à-dire le tissu de soutien de la dent dans son os alvéolaire. Il vieillit parce qu’il y a un processus physiologique normal de rétraction  de l’os alvéolaire. Ensuite ce tissu est aussi sensible aux attaques des produits de transformation des sucres par les bactéries. Et il se forme ce que l’on appelle des poches parodontales, c’est-à-dire un espace qui s’agrandit entre l’alvéole et la dent. Et c’est un cercle vicieux, parce que dans cet espace pénètre de la salive, qui va être chargée en produits de décomposition donc des sucres créés par des acides. »

En effet, le déchaussement se signale par une résorption de l’os alvéolaire et du ligament. La gencive descend, la racine apparaît. Surviennent alors des gingivites et des douleurs, ainsi que des caries du collet, à la jonction de la dent et de la gencive. Si vos parents ou vos grands-parents ont souffert de ces troubles, vous êtes à risque. Mais d’une façon générale, hygiène défaillante et  dépôts de tartre sont les grands responsables du déchaussement.

Alors redoublez d’hygiène, utilisez le fil dentaire et les jets sous pression pour éliminer tous les dépôts dans tous les écarts et interstices provoqués par le déchaussement. Et surtout, consultez le dentiste au moindre saignement. Mais n’oubliez pas que la meilleure solution, c’est d’aller chez votre dentiste une fois par an.

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